Se constituer un apport personnel

Comme vous le savez, il n'y a pas de « petites économies ». La preuve en est l'apport personnel qui peut être constitué par le biais de plusieurs sources :
• vos économies personnelles (plan d'épargne logement, livret A...) ;
• un héritage ou une donation ;
• un prêt accordé par un proche ou la famille ;
• les rendements de produits d'épargne ou de placements (livrets, assurance vie, épargne salariale…) ;
• des prêts spécifiques (PTZ, prêt action logement, prêts accordés par la CAF ou les caisses de retraite, prêts locaux, régionaux et départementaux…).

Le montant idéal
La loi ne fixe aucun montant minimal concernant l'apport personnel. En pratique, cependant, les banques demandent généralement un apport minimum de 10 % sur le montant de l'achat. Plus votre apport sera important, meilleures seront les conditions de votre prêt. Toutefois, il est recommandé de ne pas investir la totalité de vos économies dans l'apport personnel, afin de garder une marge de manœuvre pour faire face à d'éventuels frais supplémentaires.

 

Acheter sans apport : ce n'est pas mission impossible… mais !

Rien ni personne n'oblige à disposer d'un apport personnel pour réaliser un projet immobilier. Mais il ne faut pas se voiler la face : ce sera un peu plus compliqué et plus coûteux. Vous devrez présenter un dossier « en béton». La banque sera particulièrement attentive à la sécurité de votre emploi, votre ancienneté professionnelle, vos revenus, la stabilité de votre situation financière, la tenue de vos comptes… Votre banquier pourra parfaitement entendre que l'absence d'apport personnel ne résulte pas d'un train de vie supérieur à vos revenus mais, par exemple, d'une situation familiale compliquée, d'une longue période de chômage ou d'une maladie vous ayant empêché de travailler sur une longue période… Sachez cependant que l'absence d'apport personnel augmentera le coût total du crédit immobilier. Le taux d'intérêt en sera certainement plus élevé.

 

Marie-christine Ménoire