Après des années intenses sur le plan des transactions immobilières, on constate aujourd'hui un net ralentissement. Dans certains secteurs, il y a même plus de vendeurs que d'acheteurs. Dans ce contexte, les banques sont de plus en plus frileuses pour financer les achats de biens immobiliers. Les conditions pour pouvoir emprunter ne sont plus les mêmes :
- L’apport personnel (le petit plus qui faisait avant la différence) qui était de 10 % passe désormais à 20 %. Difficile quand on débute dans la vie de réunir la somme nécessaire...
- L’augmentation des taux d'intérêt conjuguée avec l'inflation entame la solvabilité des emprunteurs potentiels car leur "reste à vivre" diminue. Il faut désormais avoir un salaire plus que confortable pour pouvoir séduire son banquier.
- Les taux d'usure n'étant pas très élevés cela a une incidence sur l'octroi des crédits. Rappelons qu'un prêt est dit "usuraire" (et sera donc refusé) lorsqu'il est consenti à un taux effectif global, ou TAEG (comprenant le coût du crédit en lui-même et le coût de l'assurance emprunteur, les frais de dossier, etc.), qui excède le taux d'usure en vigueur.
En plus de ces paramètres, les critères habituels sont toujours pris en compte :
- La situation professionnelle : il est toujours préférable d'être en CDI (contrat à durée indéterminée) pour emprunter.
- Si vous êtes un bon gestionnaire aus yeux de votre banque et non pas à découvert de manière chronique.
- Si vous avez d'autres crédits "sur le dos" : crédit à la consommation, autres crédits immobiliers en cours...
La nouveauté dans l'examen à la loupe de votre situation : on regarde désormais le lieu où se trouve le bien convoité. Est-il loin de votre travail ? Allez-vous devoir acheter un autre véhicule pour assurer les trajets ? Est-il en bon état d'un point de vue énergétique ou nécessite t-il beaucoup de travaux ?
Vous l'aurez compris, votre banquier a besoin d'être rassuré ! Et ça, ce n'est pas gagné...
Stéphanie Swiklinski